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Guy Allix, poète
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Le sang le soir

 

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Le sang le soir

 

Ce recueil vient d'obtenir le prix François Coppée 2016 (Académie française)

 

Très bel article d'Odile d'Hornois

 

Le sang le soir : le poème comme sursaut vital

 

 

 

Comme l’ensemble de son œuvre, le nouveau recueil de Guy Allix, Le sang le soir, se déploie à son tour à l’ombre froide du désastre. Fauché par l’âpreté d’un destin précaire, l’espoir ici ne tient plus qu’à un fil, si léger, si fragile que les mots s’amenuisent, s’effacent, se fondent dans un souffle de peur de le voir soudain se rompre. Face à la difficulté de vivre, face aux remontées acides du souvenir, l’audace d’écrire s’impose pourtant comme la seule voie de rédemption possible. De cette « quête insensée du sens », où il s’agit d’« oser dévisager [sa propre] défaite », de « la travailler au corps comme on pétrit la terre », Guy Allix extrait une poésie rugueuse, sans faux semblant, où le style n’existe que pour servir la vérité de l’être. L’humilité de la démarche, dépouillée de tout désir de séduire, ramène à l’essentiel : comment vivre quand la douleur est si forte qu’ « il n’est rien que la mort qui s’impose ». Poète du dénuement, Guy Allix s’approprie avec une espèce d’énergie du désespoir toute la palette sémantique de la privation, de la restriction et de la négation la plus absolue. Le sang le soir dresse à fleur de peau, à fleur de page, un état des lieux du manque. Manque de sens, de sécurité, d’amour, de lumière, manque de tout ce qui construit l’être et l’amène à goûter la vie comme une chance. Dans le désert douloureux de cette intimité fracassée, le poème se lève alors comme un « cri orphelin » qui oserait défier le silence. Irrigué par la thématique du pardon, Le sang le soir pointe les conséquences du manque originel, en assume la responsabilité sans lamentation et dans un exigeant souci de droiture. La passion amoureuse, le couple, la séparation, la paternité constituent autant de points d’entrée d’une introspection, où l’écriture fouille l’âme et le coeur avec la même fièvre ardente, le même entêtement obsessionnel que l’on met à « tenir debout après le désastre ». Poésie de résistance, où il s’agit, dans un ultime sursaut d’énergie vitale, de repousser les sombres attraits de l’abîme et de la mort, Le sang le soir s’apparente à un chant d’amour très pur, à une ode insensée à la vie, où la seule pulsation du sang dans les veines suffit à justifier toutes les tempêtes de l’existence. Acte de foi dans la puissance régénératrice de l’amour universel, Le sang le soir glisse presque, comme à regret, vers la lumière mystique de la prière, même si in fine, le poème ne prétend être rien d’autre qu’une modeste, mais sincère, « prière de mécréant ».  Hors des circuits de distribution les plus tapageurs, Guy Allix, poète éminemment discret, construit ainsi une œuvre remarquable. Il ne faut pas hésiter à saisir «la poignée de main sur la page » qu’il nous tend avec une infinie tendresse.

 Odile d’Harnois, blog « Lectures au cœur »

 

 

Nouvel article de Philippe Leucks sur Le sang le soir dans Recours au poème

 

Guy ALLIX : "Le sang le soir"

Marquée par le peu, la restriction (que de ne...que), la pauvreté (" cette pauvre voix " en apologue de la p.43), la poésie de Guy Allix ne chante pas pour passer le temps ni faire beau mais pour décliner des aveux essentiels.

http://www.recoursaupoeme.fr

 

Nouvel article de Marie-Josée Christien dans Spered gouez n° 21 :

L’humble lueur du poème

Les grands poèmes sont souvent des descentes aux enfers qui s’enfoncent dans les trous noirs de la mémoire douloureuse. Chez Guy Allix, le poème est le lieu d’une inquiétude lucide, « comme un affolement du sang », d’un vertige nu : « Mortellement poème dans le fracas ultime, nulle autre parole que celle qui creuse le désastre ».  Le sang le soir est un texte grave, profond, se colletant au réel et à son tragique, traversé par une exaltation vitale. 

Une fois encore, Guy Allix réussit ce paradoxe d’être à la fois sobre, retenu et incandescent. En affrontant l’effroi, son « cri orphelin / qui ne sait d’où il vient » oppose au désenchantement la force d’une parole digne et nue, désintéressée. Son poème, qui « n’a besoin / que de ce sang qui fulgure et déchoit », parle avec force de notre condition d’êtres vivants, enracinés dans cette lumière singulière qu’est la vie.  A la densité du monde répond la densité du poème.

En lisant le sang le soir, cette phrase de Vincent Van Gogh me revient : « J’ai préféré la mélancolie qui espère et cherche à celle qui, morne et stagnante, désespère. » Elle correspond bien à Guy Allix. Dans son effacement, pas de néant : « Il (lui) fallait l’obscurité / Pour retrouver le jour ». La clarté a besoin de s’unir à l’ombre. Pas d’ombre sans lumière, et inversement, même si elle n’est qu’un faisceau fragile, une lueur humble et vacillante. Entre apparition et disparition, elle n’est pas de celle qui éblouit. Le poème de Guy Allix, d’une sobriété impeccable, « plein d’un lucide silence », s’épanouit entre ombre et lumière, dans un réel qui sans cesse pourtant lui échappe. Quand Guy Allix se rapproche du bord, de l’abîme, quelque chose remue, fait entendre son souffle, son râle qui perdure, afin de « vaciller un jour sous le poids d’une lucidité reconquise pour être enfin debout ». « Ce qui vit » surgit de ce mouvement même qui l’a d’abord annulé. Dans la « précarité du souffle », le poème devient ici mouvement de renaissance.

Le sang le soir, Le nouvel Athanor, 2015

Marie-Josée Christien

***

Article de Jacques Morin dans Décharge n° 166 (septembre 2015)

Guy Allix : LE SANG LE SOIR (Le nouvel Athanor)

 

Le titre est définitif. Que ce soit le sang, que soit le soir, c’est la mort qui imprègne la plus grande part de ce nouveau recueil de Guy Allix. Quand tu nais  / Tu n’es déjà / Dans la naissance / Que ce non-sens Ainsi le poète se heurte sans cesse à cette porte fermée, heurte sans cesse cette même porte, tout en sachant que quand elle s’ouvrira, tout s’effacera. On reste dans la litanie de cette absurdité, avec le temps qui devient à la fois l’ennemi et le sauveur. A cette situation extrême, s’ajoute l’impression d’imposture, d’aliénation qu’aurait été jusque-là la vie de l’auteur : La honte ultime : n’avoir été trop longtemps que ce qu’on fit de moi…  Alors, avec ce qu’il reste devant lui, Guy Allix, le révolté, lance dès sa « prière du mécréant » au début du livre : Je ne suis que le peu… Et cette petite part qui demeure, il compte bien la sublimer dans l’amour à la fin : Si tu prends ce temps d’aimer / Ta vie n’est plus perdue De plus dans une sorte d’équivalence amour/poésie, l’écriture devient le vecteur de cette libération dans l’amour, de cette revanche sur la vie passée, où il a connu un déficit sentimental, et il souhaite à présent aller jusqu’au bout de lui-même avec ce slogan : Qui n’a jamais osé l’amour n’a jamais osé la poésie. Le recueil de Guy Allix propose une composition particulière, comme une partition musicale, avec pages pleines, prose ou poème, puis de courtes pensées en italiques en bas de page… ce qui contribue à la fluidité du propos. Guy Allix ajoute un recueil de cœur à son œuvre.

15 €. 50, rue du Disque – 75013 Paris.

jacmot

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Article de Michel Baglin dans texture

 

 

 

Guy Allix , " Le sang le soir " , Revue Texture

Guy Allix " Le sang le soir " Préface de Lucien Noullez. Le nouvel Athanor. (108 pages. 15 euros.)

http://revue-texture.com

 

 

Un message très chaleureux de mon amie Annie Ernaux après la parutiondu recueil :

Lettre Annie

Le sang le soir, éditions du Nouvel Athanor, avec une superbe préface de l'ami Lucien Noullez !!! C'est comme une renaissance après les douleurs. Il est là. La vie est là.

Pour ceux qui veulent une dédicace, on peut le commander ici.

Autrement voir directement avec Le Nouvel Athanor.

Voir le bon de commande plus loin.

 

 

Visuel Le sang le soir

 

 

4e le sang le soir

 

Souscription Le sang le soir

 

Commande_Le_sang_le_soir

 

invitations_Guy_Allix_2015 

 

à Gérard Bonemaison

J’ai cherché le sens
Tant de fois
Si longtemps

Si peu je tenais
Si peu d’espoir
Si peu d’amour
Si peu de sens

J’ai cherché le sens
Tant de fois
Quand il n’est rien
Que ce qu’on tient
Là dans ses mains

Quand il n’est rien d’autre
Que s’arrêter un peu
Pour continuer encore et plus
Sans jamais savoir pourquoi

© Guy Allix, Le sang le soir

 

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