Oser l'amour
L'atelier de Groutel présente un ouvrage précieux :
Guy ALLIX, Oser L’amour (25 autres extraits)
attention il s'agit là du second tome, le premier est épuisé
(ouvrage composé en caractères mobiles à la main, lettrines et décors couleur, imprimé sur presse typographique margée à la main tirage limité à 68 exemplaires numérotés et signés)
En 2007, Guy Allix me faisait un somptueux et inattendu cadeau en me confiant Oser l'amour deuxième opus du la jeune collection « Choisi ». Ces quelques extraits ont été très vite épuisés, au contraire de l’intérêt de ces textes. Il s’agit aujourd’hui de permettre aux amateurs de découvrir la suite de ces textes bouleversants par leur simplicité, et qui, mine de rien, mélangent l'amour et la mort, la blessure et la caresse…
La préface est de Marie-Josée Christien
Jacques Renou
"Dans son catalogue, le même éditeur propose un second livre de Guy Allix d'une force émotionnelle rare, Oser l'amour [...] Une poésie épurée et concise, où chaque mot est volé à l'éternité pour dire à la fois la douleur et la jubilation de vivre."
Bruno Sourdin, Ouest-France
Composé en caractères Garamont romain & italiques corps 12.
Rockwell maigre corps 10 & 12, et Vendome corps 20.
Décors des fonderies Deberny-Peignot Hass & Caslon.
Papier Conqueror Vergé crème 220 grammes.
Encre noir typo et mélange manuel
Dans la même collection:
1. Le livre de l’héphémère (extraits) de Franz Woland (12 Euros ou 14 Euros franco de port)
2. Oser l’amour (extraits) de Guy Allix (épuisé)
3. Littr’ et ratures de François Tonniac (12 Euros ou 14 Euros franco de port)
4. Aïe coups (intégrale) de Nicolas Guillemet (20 Euros ou 22 Euros franco de port)
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BULLETIN DE COMMANDE
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par chèque bancaire à l'ordre de Jacques RENOU, 25 Groutel 72610 Champfleur
A……………..…………
le..................................2010
Signature :
Atelier de Groutel, Jacques RENOU, 25 Groutel, 72610, Champfleur
tel : 02 33 28 22 08
wolfragin@ orange.fr
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l'homme libre. Si l'homme tourne décidément à l'automate, s'il lui arrive de ne plus penser que selon les images
toutes faites d'un écran, ce termite finira par ne plus lire. Toutes sortes
de machines y suppléeront : il se laissera manier l'esprit par
un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme,
le relief, mille moyens de remplacer l'effort
et l'attention morte, de combler le vide
ou la paresse de la recherche et de
l'imagination particulières ;
tout y sera, moins
l'esprit. Cette loi
est celle du
troupeau ».
André Suarès
Si, comme nous, vous ne vous résignez pas à voir disparaître le patrimoine typographique, construit depuis GUTENBERG, par des générations d'amoureux de la culture de l'écrit imprimé avec ses machines, ses caractères, son mobilier, ses odeurs, ses bruits, son savoir faire, son vocabulaire, sa tradition et sa créativité...
Si vous voulez encourager des poètes vivants...
Si vous adorez que la poésie soit parée de la sensualité propre à la Typographie au plomb...
Si vous aimez le livre - objet rare, « fait main » qui deviendra précieux....
Si le lisse, le nivelé, le probable, le reproductible, le parfait vous agacent
ou pire vous ennuient… Soutenez « L’ATELIER DE GROUTEL »
(Association à but non lucratif régie par la loi de 1901)
Guy Allix : « Oser l’Amour », 2010, 17 euros . Atelier de Groutel : Jacques Renou, 25 Groutel 72610 Champfleur
« Oser l’amour », pour le poète Guy Allix, c’est oser défier l’éphémère qui défait toutes choses, bien que ce sentiment si fort résonne à bas bruit dans le vacarme du monde :
« Tu as osé l’amour / et rien d’autre n’existe / que ce souffle à mi voix »
La vie est une suite d’instants qui nous échappent irrémédiablement, mais la passion les prolonge, en leur donnant une pérennité.
« Il reste à regarder le temps » : cette phrase en préambule du recueil résume la vision poétique de l’auteur. Oser l ‘amour, c’est vaincre le dieu Chronos qui dévore ses enfants. L’amour devient porteur d’une renaissance : « Un peu de temps volé à l’éternité / Je te respire / et remercie cette vie… / née de toi. ». C’est un autre visage, avec son regard propre et son sourire, qui nous sauvent du néant.
Les « mots à la cime du jour »sont là pour éterniser l’éphémère, fixer les moments de grâce. Un très beau texte mis en valeur par la présentation soignée (typographie au plomb) coutumière des ateliers de Groutel de Jacques Renou .
Sa poésie du mouvement et de la blessure existentielle (Mouvance mes mots, Rougerie, 1984) s'est affirmée d'un recueil à l'autre (nommons ainsi Le Déraciné, Rougerie, en 1997, et Le poème est mon seul courage. Le Nouvel Athanor, en 2004). Cette année, la parution de Oser l'amour, ouvrage précieux, à tirage limité (Atelier de Groutel, chez Jacques Renou, typographe-artisan), confirme l'importance d'une voix déchirante et sobre, ramassée et secrètement tragique, illustrant un agnosticisme mystique à l'image d'un début de siècle en quête de profondeur.
Site "Бібліотека, Вірші, поезія. Клуб поезії" 2007
Oui, on ose l'amour et puis, un jour, la mer se retire... J'ai reçu le bel album, gentiment dédicacé, de Chloé "Quarante degrés nord" hier. Il tourne en boucle depuis et la voix envoûtante de Chloé m'accompagne avec cette chanson qui dit tant avec des mots simples quand, justement, j'ai compris combien la mer s'est retirée désormais.
Je présenterai le travail de Chloé un prochain jour sur une autre page. Très jeune encore, très belle aussi, avec un univers singulier et une réelle exigence, Chloé a déjà tout d'une grande.
Comme la mer
Chloé Laum
J’ai encore au fond de la tête
Comme un air de prière
Qui transporte de murs en pierres
L écho des romances secrètes.
Et j'ai encore au fond des yeux
Comme des rires qui se trimballent
Et nos rêves qui s'emballent
Et tes mains dans mes cheveux.
Et il y a encore au fond de mes revers
Comme un soupçon de toi
Mais mes blessures que la pluie nettoie
Se referment sur nos chimères.
Comme la mer se retire...
J'ai encore au fond du corps
Comme des stigmates de volupté
Et ces histoires qu'on racontait
Sur les chercheurs d'or.
Et j'ai encore au fond du cœur
Comme un battement paisible
Qui marquait le temps des possibles
À nous en faire oublier l'heure.
Et il y a encore au fond de mes revers
Comme un soupçon de toi
Mais mes blessures que la pluie nettoie
Se referment sur nos chimères.
Et il y a encore au fond de mes vers
Comme un soupçon de toi
Mais mes ratures que ma plume nettoie
S'effacent et meurent de n'avoir pas l'air.
Comme la mer se retire,
Comme la mer se retire,
Comme la mer ...
***
Aimer, c’est savoir qu’un jour, peut-être, l’amour aussi sera cendre. C’est cette fragilité, cette lucidité, qui constitue alors toute la force d’aimer.
Guy Allix, Oser l'amour (1), Survivre et mourir