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Quelque part entre silence et fureur...
"Est un vrai poète celui ou celle qui sait aimer. Les autres ne sont que de cyniques imposteurs."
Guy Allix, inédit, in Le sang le soir, Le Nouvel Athanor, 2015 (prix François Coppée de l'Académie française 2016)
« On ne devient pas libre en passant par le compromis.
Il faut décider d’être libre d’abord. »
Laurent Terzieff, Seul avec tous
Guy Allix, concert Glenn-mor, Cordes sur ciel 10 juillet 2013
Guy Allix, 2008
Depuis plus de quarante ans, Guy Allix écrit une œuvre rugueuse et exigeante dans l'affrontement d'un destin précaire. Une œuvre nocturne mais sans lamentation, creusée dans le sillon des mots les plus simples, parsemée de quelques éclaircies et d'une "énergie qui sourd du corps" comme l'amour dans "des poèmes de sang et de sève" (Gérard Poulouin). Sans effusion lyrique, le bonheur des mots s'y conjugue à la torture du langage. J.M.G Le Clézio parle de "détermination" et de "force" et dit d'un recueil de Guy Allix que c'est "un livre comme un bûcher". Chez ce poète agnostique et rebelle, il y a cependant comme un souffle mystique et le poème s'impose parfois comme une prière. Gilles Perrault ne s'y était pas trompé en déclarant il y a trente ans "Il faudrait lire Mouvances mes mots, comme les croyants font de leurs textes sacrés à petites étapes, par bribes et morceaux, dans les temps creux comme dans les temps forts, pour y apprendre selon les heures la dérision de l'existence ou son exaltation." A l'écart des salons, des intrigues d'épiciers et des intellectuels de parade, l'auteur continue un travail secret sur le chemin de l'essentielle et inaccessible humilité. Un travail alimenté par la seule raison qui vaille : la vie même entre douleur et douceur, entre fragilité et espérance. Toute la vie.
Guy Allix, concert Glenn-mor avec son lapin pianiste, Cordes sur ciel juillet 2013
« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l'homme libre. Si l'homme tourne décidément à l'automate, s'il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d'un écran, ce termite finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l'esprit par un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l'effort et l'attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l'imagination particulières ; tout y sera, moins l'esprit. Cette loi est celle du troupeau ».
André Suarès
"En ce début de vingt-et-unième siècle, Guy Allix demeure, me semble-t-il, un créateur assez irrécupérable."
Jean-Luc Maxence
"Votre voix est amour et douleur."
Georges-Emmanuel Clancier, lettre à l'auteur
En guise de présentation du site :
J'aime votre vive critique de l'intellocratie et la liberté constante avec laquelle vous écrivez et peut-être vivez. Vous semblez ignorer, si ce n'est mépriser, toutes les chapelles qui se multiplient sur le "marché" de la poésie et vous allez votre chemin, sans souci autre que d'être entendu par les vrais amoureux de la vie, rude souvent, et donc amoureux de la poésie, la vraie, celle qu'on ne peut pas définir, sauf à la mettre à mort. Depuis 2 ans, à la suite d'une rupture d'anévrisme qui a bouleversé ma vie intime, je ne peux plus écrire, je n'ai plus écrit un mot, et j'en souffre comme personne ne peut l'imaginer. En attendant, je lis. De la poésie, la plupart du temps et je vais rendre visite à des poètes comme vous grâce à la toile. Merci.
Anne Certain, courriel du 3 janvier 2012
Il y a des gens qui savent tout sur tout. D’autres qui se poseront toujours un tas de questions. Un poème vous met instantanément en phase avec votre silence intérieur.
Dominique Dumont, L'ontophone, Cahiers du sens 2009
Toujours ouvert aux autres, Guy Allix anime un site dense et généreux.
Outre les domaines désormais classiques, on peut signaler ici Hommages à des disparus comme Boris Vian ou Loïc Herry, Courrier des visiteurs, Enseigner la poésie, Humeurs et surtout Coups de cœur qui permet de découvrir des dizaines d’auteurs rares et discrets.
Avec ce site, Guy Allix affirme ses choix humanistes et confirme son immense générosité. Il aurait même trop tendance à s’effacer devant les autres mais il ne faudrait oublier qu’il est un excellent poète dont la plupart des recueils sont sortis chez Rougerie.
Dès que l’on pénètre dans ce site, l’on n’a qu’une envie : y rester et continuer à y flâner tant il est divers et varié , ouvert et généreux.