Le petit moulin à poivre
« Etre adulte c'est avoir pardonné à ses parents. »
(S. Freud)
« Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes »
(Jacques Brel)
Les lecteurs du galibot l’ont bien compris : c’était pas tous les jours la fête. D’autant que le vieux schnock n’aimait pas vraiment les fêtes. Ou plutôt, en grand amateur de mauvais westerns, il les confondait avec le bal de saloon où ça se termine toujours en bagarre généralisée. J’ai des souvenirs de sapins de Noël jetés dehors avec une guirlande à jamais déroulée et d’œufs de Pâques transformés en omelette.
Pourtant, quelques grands jours à jamais marqués d’un petit caillou blanc ont échappé à l’horreur de la règle et je me rappelle une fête des mères où Maman n’a pas eu à garer ses abattis ou à s’entraîner à la course à pied avec sa couvée de jeunes athlètes. Bien sûr, nos petits moyens ne nous permettaient pas de lui acheter un bijou ou quelque chose du genre. On restait dans l’utile de la ménagère, comme c’était souvent le cas dans les familles modestes.
Je devais avoir alors trois ou quatre ans tout au plus et je ne m’étais pas encore entraîné à être Johnny Weismuller. C’était dans la salle à manger de la maison du pontier. Je me souviens encore de Maman en train de découvrir son cadeau… Il était joli ce moulin à café miniature comme est joli tout ce qui est petit… J’essaie toujours de m’en convaincre du haut de mon mètre 63. On aurait pu s’y tromper, croire que sa vue soudain baissait, si ce n’est que les vrais moulins à café commençaient à montrer leur patine et à être remplacés depuis longtemps, alors que cet objet était, lui, rutilant. Et Maman était heureuse de ce simple cadeau, elle qui savait si bien se contenter de ces petit riens qui étaient toujours quelque chose pour elle.
Cette fête des mères reste, dans ma mémoire, comme une bulle de bonheur dans la tourmente.
Le moulin à poivre a suivi la « famille » dans ses pérégrinations jusqu’à la fin. Même quand nous avons quitté le Nord, il a fini par nous rejoindre alors que nous avions presque tout laissé de cet horrible mobilier que nous possédions. Et je puis dire aujourd’hui qu’il m’a accompagné aussi. Tout petit déjà, j’aimais bien l’utiliser non pas tant pour aider Maman que pour m’amuser et sentir la bonne odeur du poivre jusqu’à l’éternuement.
Quand ma mère nous a quittés en août 1974, elle ne nous a pas laissé un gros héritage, on s’en doute un peu. Tout ou presque, était de bric et de broc : des vieux meubles qui n’avaient même pas l’heur d’être antiques, une vaisselle complètement dépareillée… Le partage fut vite fait entre mes sœurs et moi. L’avantage de ces « héritages » de pauvres gens c’est qu’il n’y a pas de risque. Il n’y a pas de ces conflits sordides dont certaines familles ne se remettent jamais. Chacun emmena simplement un ou deux objets auxquels Maman tenait particulièrement, voire quelque chose qui pourrait rester utile. Un videur de greniers vint pour le reste. Tout se fit à l’amiable et nous avons évité tout frais de notaire. Pour moi, j’emportais un peu de cette vaisselle dépareillée qui me serait malgré tout d’une grande utilité pendant quelque temps, un convecteur électrique soufflant que nous avions acheté à notre arrivée à Rennes, quelques photos et lettres et… le petit moulin à poivre.
Avec tout cela, je n’étais pas bien encombré et je me rappelle avoir déménagé en mobylette pour venir quelques mois plus tard habiter une petite chambre meublée dans une ferme près de Saint-Jacques de la Lande : « La Martinière », un nom qui me rappelait celle dont je fus si longtemps amoureux en vain. Ce fut peut-être le nom qui me décida. La chambre était modeste certes mais propre. La fermière, Madame Gervais, était d’une gentillesse rare, me préparant même de la soupe lorsque j’étais malade. Les « cabinets » étaient dehors dans la basse-cour et j’avais un « jules » pour la nuit. Mais tout cela suffisait amplement à mon bonheur agrémenté par mes amours d’antan, mes copains de toujours… et l’écriture de mes poèmes.
Comme richesse, je n’avais donc que quelques livres, des vêtements minables usés parfois jusqu’à la corde, la vaisselle dépareillée, ma guitare, des photos qui blêmissaient lentement, le petit moulin et ma mob déménageuse et voyageuse… Une 103 Peugeot, qui m’avait déjà emmené de Rennes à Paris chez mon éditeur Jean-Luc, au mois de juin, et avec laquelle je m’étais retrouvé sur le périphérique, sauvé du flot des automobiles par deux flics, exceptionnellement conciliants, qui arrêtèrent la circulation et laissèrent partir, après vérification d’identité, le petit breton mal embarqué. J’avais voyagé de nuit pour que le moteur ne chauffe pas… et le midi, je me suis endormi à la table de cet éditeur devenu vite le grand frère que je n’avais pas eu, le grand frère qui m’accompagne toujours en chemin de poésie. Cette même mob voyageuse et déménageuse comme on n’en fait plus qui me porta aussi jusqu’à Treignac en Corrèze (450 kms !) en septembre 1974 pour rejoindre trois copines. J’avais alors évité, sans le savoir, de rencontrer une cousine venue chez ma sœur Raymonde… pour me voir.
Hélas je ne l’ai pas évitée longtemps.
Le petit moulin a donc fait le déménagement en mob, dans une de mes sacoches. Puis un peu plus tard en 4L Renault quand j’ai rencontré celle que je croyais être la femme de ma vie… Celle que je n’avais finalement pas su éviter et avec qui je me suis fourvoyé sans attendre suffisamment de la connaître telle qu’elle était derrière le masque.
Avant ce déménagement fatidique, j’étais heureux d’avoir quand même ce moulin tout imprégné de Maman. Je « faisais » avec la vaisselle en arcopal. Me restaient quand même ma merveilleuse guitare appelée Marie, qui jouait si mal quand elle était dans mes bras, et ma monture qui déménageait et voyageait loin… Et aucune dette, c’était déjà une immense richesse.
Assez vite, je l’ai restauré, nettoyé, bichonné, le petit moulin. Et il a passé 27 ans avec ce qu’il est convenu d’appeler « le couple ». Comme le dirait Aldo Naouri, nous ne faisions qu’un mon épouse et moi : elle-même.
J’ai donc attendu des années avec mon petit moulin, comprenant trop tard que je n’aurais jamais de place, que je moulinais seul. J’ai donc attendu que les enfants fussent grands pour prendre enfin mes jambes à mon cou en assez bon marathonien que j’étais encore.
Mais c’était un départ « sous conditions » et j’ai accepté celles-ci pour mes enfants d’abord et puis, j’ose l’avouer, parce que j’avais une envie furieuse de partir depuis tant d’années, de quitter cette vie qui n’était pas la mienne malgré l’amour sincère que j’éprouvais à l’égard de celle que je n’accompagnais que comme un petit chien. J’avais prévenu tant de fois. Rien n’y avait jamais fait. Je n’avais rencontré qu’obstination et mépris.
Alors, moi qui n’avais pas de dettes lors de notre rencontre, moi qui n’avais guère contribué non plus à en faire, m’habillant au moins cher, n’allant jamais chez le coiffeur etc. j’ai dû emmener les dettes communes qui étaient le résultat des achats inconsidérés d’une épouse qui ne pouvait pas rentrer chez un antiquaire sans y trouver quelque chose de si absolument nécessaire qu’on s’en passait très bien avant. Au point d’acheter des meubles dans lesquels on ne savait même pas quoi mettre, et de les acheter à mon insu.
Maman, elle au moins, n’avait jamais fait de dettes que pour acheter l’essentiel…
J’ai donc emmené cela : des dettes qui avaient été engagées pour le superflu et… qui n’étaient pas à moi. En revanche, il n’était pas question que j’emporte de la vaisselle ou de l’électroménager et j’ai eu bien du mal à extraire deux seuls petits meubles de la caverne d’Ali Baba. On reprit même de nombreux cadeaux. Je n’avais droit qu’à mes livres (et encore « on » en subtilisa…), les tableaux qui m’avaient été offerts par mes amis peintres (et encore « on » en subtilisa… ainsi cette belle représentation d'un couple par mon amie Cornélia, cadeau qu'elle me fit quand j'allais la voir pour la première fois chez elle, seul, en juin 2001) et surtout mes affaires de travail...
C’est qu’il me faudrait travailler dur, jusqu’à l’épuisement pour tenter de payer les 32 000 € de passif que j’emmenais et dont les mensualités ajoutées aux pensions obéraient tout mon salaire de professeur certifié… Je devais donc vaquer à d’autres occupations, faire un marathon professionnel chaque jour pour garder la tête hors de l’eau.
Voilà ce qui s’appelle un « partage équitable ». Je devais retrouver « Dame misère »… qui m’a collé aux basques comme aucune femme ne l'a fait.
Et c’est là que revient celui qui avait tant mouliné avec moi dans les cols hors catégorie de ma vie. J’ai laissé les quelques assiettes en arcopal mais pas question, bien sûr, pour le moulin ! J’ai donc voulu emmener ce cadeau de fête des mères qui était un des seuls souvenirs que je possédais de Maman, peut-être même le seul souvenir véritablement heureux. Ce fut, là encore, sous condition : il fallait que j’en achète un autre… pour Madame.
C’est comme ça que j’ai dû racheter ton moulin, Maman. Un moulin qui aura été payé deux fois. Une des seules choses que tu avais sauvées des eaux. J’ai bien pensé que c’était odieux, ignoble. Mais on ne change pas du jour au lendemain un type de fonctionnement qui a duré 27 ans. Je partais, certes, mais j’avais encore droit à des humiliations et ce n’était pas fini… Comme me le dit plus tard un juge qui ne savait pas même compter : « La liberté a un prix, Monsieur ! »
Bien sûr, tout cela est idiot, stupide de ma part. Inqualifiable de l’autre !
Mais c’était aussi « mon héritage » et j’étais responsable de celui-ci puisque je n’avais pas su le gérer, c’est-à-dire le dépasser. L’héritage d’une enfance qui, en dépit de ta bonne présence, m’avait laissé démuni à jamais, dans la peur panique des conflits, dans cette faiblesse dont l’autre avait su profiter comme elle avait abusé d’un amour qui ne savait pas compter lui non plus.
L’héritage d’une enfance pour laquelle je t’en ai bien voulu, comme nous avons pu sûrement t’en vouloir tous les trois, à différents moments, et c’est simplement humain. Il me fallut me souvenir peu à peu de ce sens du pardon que tu portais en toi, te retrouver et savoir te disculper pleinement à mon tour comme tu l’avais fait tant de fois pour mes sottises d’enfant ou mes bêtises d’adolescent. Il me fallut devenir un peu plus humble, devenir enfin adulte d’un certain point de vue. Et pourtant…
Le galibot dévoyé est toujours collé au sol boueux de son enfance, pris dans des sables mouvants.
J’avais tant cru m’en être « tiré », grâce à cette candeur maternelle avec laquelle tu pouvais nous affirmer, sans rire, que nous réussirions puisque nous étions intelligents… J’avais tant cru m’en être « tiré » de cette enfance dont je ne me remettrai pas.
… Et dont témoigne ce petit moulin, bien patiné maintenant, qui a su vieillir, mais qui, comme moi, n’a jamais su grandir.
***
Le Nord
Guy Allix
à Pierre Dhainaut et à Denis Gambiez.
1
Douai le beffroi carillonne
A ma mémoire
La Scarpe tisse ses repères
Pecquencourt Vred Marchiennes
Très loin au bout de ces noms
La mer vers le Nord...
...Rêve d'enfance
2
La terre se faisait noire
Comme ma peur
La terre recouvrait la terre
Et saignait des briques rouges
3
Ce pays se sculptait avec la sueur. Le travail des hommes l'habitait tout entier.
4
Seuls les terrils
Parfois immenses
Limitaient le regard d'enfant
La terre y reprenait ses droits
L'arbre recouvert renaissait
S'enracinait dans cette écorce noire
5
C'était ce pays de froid dans le dos Qui tout entier travaillait à la chaleur
6
Champs ouverts entre deux villes
Entre deux corons
La terre assiégée donnait encore
Du coeur au ventre
7
C'est là que j'ai appris l'humilité, que j'ai appris à m'enfoncer dans la terre.
8
L'hiver il fallait chercher le feu
Grapiller
Au bas du terril
Le feu était parfois déterré
A coups de pied
Gaillettes froides comme des glaçons
Gaillettes perdues au milieu des pierres
Arêtes vives qui brisaient
Les mains et le dos de l'enfant
9
Au loin le soir
La lueur rouge de la sidérurgie
La terre pouvait-elle fondre
Comme la lave sous nos pas ?
10
Ce pays donnait le Nord
La peau y trouvait sens
Aux pavés des chemins
Se dessinait le tremblement de vivre
11
La terre sûrement portait en elle
Des tas de secrets
Et l'histoire du monde nous réchauffait
12
Les gens se cachaient pour donner
Ils recouvraient la peine d'un sourire
Et portaient comme un vêtement
Le rire et la joie
13
La seule richesse était noire
Elle sortait en hurlant
Comme du ventre de la mère
14
Les filles se donnaient tôt comme la terre
Elles avaient le temps aux trousses
Et permettaient l'amour qui cherche au plus profond
Elles offraient la chaleur pour une rose
15
C'est leur beauté sans doute
Et le grain de leur peau nue
Qui permettait au mineur
D'affronter la nuit
16
Les garçons les regardaient
Et forgeaient leurs rêves
Sur l'image devinée de leur corps
Pour s'abîmer sur un ventre inventé
Tout chaud de la tendresse retrouvée
17
La corne d'une péniche
Déchirait le ciel
Un pont se levait
Laissait passer un rêve
18
Plus loin encore
On travaillait pour la chaleur
Qui recouvre la peau
19
C'était le pays où je n'étais pas
Où je ne savais que n'être
Aujourd'hui j'ai perdu sa lumière
J'ai perdu le Nord et mon enfance
Guy Allix
"La Scarpe tisse ses repères..." Ici l'entrée de Marchiennes vue du halage. Marchiennes, la cité de Félix.
L'écluse de Marchiennes, à deux pas de chez Félix.
La maison de l'éclusier, lontemps habitée par Victor, le frère de Félix.
Après le panneau "cédez le passage" sur la droite se tenait autrefois la maison de Félix.
Toujours la maison de l'éclusier.
Marchiennes au bout de ce merveilleux halage que Galibot et Félix empruntaient souvent sur une mauvaise bicyclette. Début de l'odyssée cycliste de Galibot en quête de la mer (voir Ma première frontière in Maman, j'ai oublié le titre de notre histoire)
L'écluse de Marchiennes.
Les restes du Pont d'Anchin, détruit pendant la guerre. Lieu des exploits aquatiques de Galibot (lire "La vie ne tient qu'à un noeud", in Maman, j'ai oublié le titre de notre histoire). Tout auprès se tenait la maison du pontier, aujourd'hui détruite. De l'autre côté, du côté de Vred (là, on est sur Pecquencourt) on pouvait trouver le Na, petit étang dont le nom m'a fait bien rêver. De fait si je comprends bien les explications de Jean-Michel, cet étang faisait partie d'une ancienne écluse au lieu-dit "l'Ecluse" territoire de Vred et constitue donc un reste de la Scarpe qui passait là avant d'être canalisée (elle ne s'appelait pas ainsi "improprement" le canal ainsi que je l'écris dans ma nouvelle sur Félix...). En allant vers Pecquencourt par un chemin à peine carossable, il y avait les restes d'une abbaye, "le très noble monastère de Saint-Sauveur d'Anchin" si j'en crois la légende d'une illustration d'un ouvrage de Serge Lange... Abbaye elle aussi détruite mais après la Révolution ainsi que me l'explique l'ami Jean-Michel : "L'Abbaye bénédictine d'Anchin fut déclarée bien national le 28 10 1790. Le 27 03 1792, elle fut vendue a Francois-Joseph Tassart de Douai pour la somme de 47700 livres et démolie".
Cette abbaye m'a bien fait rêver aussi. On racontait enfants, et je n'ai jamais su alors si c'était là une légende, qu'un souterrain reliait l'abbaye à l'église de Pecquencourt. Je rêvais de trouver un jour l'entrée cachée de ce souterrain... Ce pays d'Anchin était plus beau d'un souterrain peut-être imaginaire...
Mais non, il n'était pas imaginaire même s'il enflammait bien nos imaginations d'enfants. Il a bien été découvert finalement, ainsi que me l'apprend l'ami Jean-Michel, il y a plus de dix ans lors de la construction de la rocade minière Douai-Denain.
L'abbaye en sa splendeur...
In Pecquencourt (1750-2000) 250 ans d'histoire, Par Serge Lange et les amis du Vieux Pecquencourt.
"Un pont se levait*
Laissait passer un rêve"
C'est ici le pont de Vred à 3 km du Pont d'Anchin en allant vers Marchiennes.
Le pont d'Anchin encore.
La sous-station, à 200 mètres de Vred en allant vers Marchiennes. C'était alors un logement de fonction pour les employés de la C.G.T.V.N, compagnie qui s'occupait de tracter les péniches non-encore motorisées. L'entreprise ferma en 1967 environ. Il y avait derrière la maison un vaste garage qui abritait les tracteurs de la C.G.T.V.N. Longtemps désaffecté, devenu dangereux, il é été détruit sur décision de la mairie de Vred.
Galibot a habité cette maison de 1961 à 1968. Les flics l'appelaient "la maison du crime" et attendaient patiemment que le pire se produise...
La sous-station depuis Vred.
Vue sur la buanderie de la sous-station. Maman y perdit beaucoup de son sang... (Voir Une enfance en éclats, in Maman, j'ai oublié le titre de notre histoire)
Derrière la maison s'étendait le terril plateau de Rieulay, l'un des plus vastes d'Europe. La végétation l'a aujourd'hui heureusement envahi et il s'est notablement affaissé.
Au dessus du terril, les habitants de Rieulay ont construit une plage... comme pour répondre au désir de voir la mer du petit Galibot (Ma première frontière...). Il faudra bien qu'un jour ils l'appellent "la plage Galibot".
De ce côté-ci de la Scarpe presque en face la sous-station, Monsieur Denis Gambiez, ancien maire de Vred et surtout ancien professeur de Galibot a aménagé un très bel étang.
"Des mots suivent un chemin de halage/passent des écluses" Guénane
En ce temps-là, une ligne électrique suivait le halage. Elle servait aux tracteurs hahanants qui halaient les péniches. En collant les oreilles aux poteaux de béton qui soutenaient la ligne, on pouvait entendre au loin venir ces tracteurs d'un autre âge. Le soir quand je craignais le retour du vieux fou, employé lui aussi au halage des péniches, j'écoutais le "chant de la ligne" et je "savais" à sa tonalité si le vieux était à jeun (chose exceptionnelle) ou saoul. Ce qui était en fait son état normal...
Vred, derrière l'église le presbytère et l'école avec son préau que fréquenta Galibot pendant 4 ans.
"La corne d'une péniche déchirait le ciel".
In Pecquencourt et ses environs, Par Serge Lange et les amis d'Anchin
(Mémoires en images)
In Pecquencourt et ses environs, Par Serge Lange et les amis d'Anchin
(Mémoires en images)
In Pecquencourt et ses environs, Par Serge Lange et les amis d'Anchin
(Mémoires en images)