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Guy Allix, poète
Guy Allix, poète
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Correspondances

Correspondances

 

Il n’est pas courant que deux poètes unissent leurs voix dans un recueil commun. Si Guy Allix et Marie-Josée Christien ont réussi cette prouesse, c’est qu’il y a d’étranges et profondes correspondances entre les deux poètes. Une mystérieuse synergie est ici à l’œuvre et joint leurs accords complices, dans une fièvre à deux, fructueuse et nécessaire. 

Guy Allix et Marie-Josée Christien, deux voix qui se répondent et se mêlent sans jamais se confondre.
 
 

 

 

 Parution en février 2011

 

 

 

Correspondances

de

Guy Allix et Marie-Josée Christien

 

éditions Sauvages

collection Dialogue

 

 

ISBN : 978-2-917228-13-5, 132 pages, format 14 X 20, prix : 13 €      

Frontispice de J.G. Gwezenneg                                                                  

Portraits au crayon des auteurs par Jacques Basse

Site des Editions Sauvages : http://editionssauvages.monsite-orange.fr        

 

Commandes des librairies et bibliothèques : editionssauvages@orange.fr Commande des particuliers auprès de l’un des  auteurs au choix.

Collection Dialogue (nouvelle collection  de poésie)

 

 

"Il faudrait lire Mouvance mes mots comme les croyants font de leurs textes sacrés : à petites étapes, par bribes et morceaux, dans les temps creux comme dans les temps forts, pour y apprendre selon les heures la dérision de l'existence ou son exaltation. Guy Allix, dont on commence à savoir qu'il est un de nos meilleurs poètes, a porté là son écriture à un rare degré d'incandescence. Ses mots nous brûlent, terrible et bienfaisant embrasement puisqu'il détruit le cal des vaines quiétudes et cautérise la lancinante blessure d'exister."

Gilles Perrault (« Normandie-Magazine » 1984)

 

" Marie-Josée Christien pratique avec bonheur le poème court, elle sait capter en quelques vers l'essentiel d'un paysage : c'est très visuel et bien écrit. [...] Elle tisse des relations insoupçonnées entre les relations visuelles, sonores, tactiles dans ses poèmes."

 Lucien Wasselin

 

Marie-Josée Christien et Guy Allix : « Correspondances»

         

Ce dialogue de deux poètes, Marie-Josée Christien et Guy Allix, par poèmes interposés, emprunte au mot « correspondances » plusieurs de ses acceptions, de l'échange épistolaire aux analogies baudelairiennes. Un recueil à deux voix, donc, celle de Guy Allix, poète reconnu et critique, qui s'écrit « dans l'attente du dernier mot» et celle de Marie-Josée Christien, poète elle aussi, et animatrice de la revue Spered Gouezqui affirme, « ce que j'écris / est ce que je suis / de mieux ».

Elle reconnaît dans les poèmes de son « correspondant» une matière poétique « déployée dans le désespoir» et n'a pas tort sans doute, Sa tonalité est en effet beaucoup plus sombre, tournant autour de « ce néant qui nous dévore chaque jour un peu plus », et « toujours au bord de ne plus dire ». Elle répond: « l'obscur nous mine et nous anime », Et l'exhorte :

« reprends ta source ». L'échange est enrichissement mutuel, tant il est vrai que« le poème engendre le poème », ainsi peut-elle affirmer: « Tu m'éclaires: d'un poème / où s'écrit le mien ».

C'est au fond la dialectique même de la lecture/écriture qui se dévoile ici: « Dans tes mots / je trouve la trace / qui fouille en moi » écrit-elle. Et lui malgré tout dit aussi sa confiance en la poésie en déclarant : « Je n'ai que des mots (. . .) mais qui manifestent / comme une présence / au-dedans de l'absence  ».

Michel Baglin, revue Texture (http://revue-texture.fr/spip.php?article405)

 

Marie-Josée CHRISTIEN, Guy ALLIX : CORRESPONDANCES

Les Editions Sauvages, 29270 Carhaix, 2011, 13 euros.

 

 

Comme le précise avec raison la quatrième de couverture, « il n’est pas courant que deux poètes unissent leurs voix dans un recueil commun. » Surtout si « unir », comme dans ce livre, est bien l’essentiel : et on comprend dès les premières pages que toute facilité de simple juxtaposition a été écartée, on comprend aussi au fil des poèmes que le titre « Correspondances » acquiert tout son sens, tout son poids.

Aux poèmes de Guy Allix (page de gauche) répondent ceux de Marie-Josée Christien  (page de droite et en italique). Les deux voix installent un dialogue fervent dont l’unité et la progression interdisent une lecture décousue : il faut au contraire suivre du premier au dernier poème pour bien s’imprégner des inflexions que la parole de l’un devra à celle de l’autre. Mais le livre « impose » tout naturellement l’attention par le choix d’une écriture ramassée, concise, centrée sur l’urgence de l’essentiel. On perçoit aussi très vite que l’essentiel, dans la tonalité comme dans le fond des poèmes, est un débat entre le clair et l’obscur.

C’est Guy Allix qui, le premier, annonce la couleur, et elle est sombre :

… mourir de ne pas mourir

Comme une blessure sans fin

Qui n’a le temps ni la force

               de se murmurer

On reconnaît, dans la lignée de ses précédents recueils, le poète qui se situe « quelque part entre silence et fureur », avec sa vision profondément angoissée de la condition humaine, ses doutes sur lui-même, son pessimisme à l’égard du monde tel qu’il va, à l’égard des pouvoirs et des raisons d’être de la poésie même. Et c’est ce qu’il confie, avec sa sincérité coutumière.

N’y aurait-il, en fin de compte, que ce que je n’ai pas pu donner ? Ces mots perdus.

A cette désespérance que Guy Allix déclinera douloureusement mais sans pathos dans la majeure partie de ses autres poèmes, Marie-Josée Christien répond par de brefs poèmes d’un lyrisme condensé qui sont autant de lampes inlassablement déposées dans le crépuscule et dans la nuit de son interlocuteur :

ton chemin est devant

les larmes

peu importent

les vestiges tailladés de chagrin

Sans faiblir, la confiance de l’une fait écho au désespoir de l’autre. Par exemple, quand Guy Allix écrit :

Quel sera-t-il ce dernier vers

Avant que ne s’effondrent

Les mots eux-mêmes

Et leurs désespérées promesses

Le poème soudain pressé d’en finir

Et de fuir sous moi…

Marie-Josée Christien répond :

il nous reste tout

à écrire

 

 

ardemment

La figure de l’antithèse confère donc à ce recueil son architecture :

 Lui : Au plus fort de la blessure / Et de l’épuisement. Elle : Chaque jour / reprendre le chemin de l’aube.

Lui : Nous survivons de l’inexistence même / En nul lieu que l’ombre. Elle : L’aube secourable / ranime l’espoir / dans ses lambeaux.

Lui : Puis simplement une dernière fois / Sous le poids de mes maux / Je mourrai. Elle : traces en mémoire / à jamais / tu te relèves.

On ne peut évidemment tout citer : des extraits de poèmes ne sont que des indicateurs, les accumuler ne ferait qu’affaiblir, voire trahir ce que sont les poèmes dans leur totalité. Et surtout, de simples citations ne font que donner à la notion d’antithèse une rigidité qu’elle n’a pas ici. De fait, les poèmes « séparés » par la pagination, s’opposent moins qu’ils ne s’aimantent, s’interpénètrent,  se ramifient les uns dans les autres par des fibres secrètes de sympathie.

Alors, ce que l’on retient de ce livre, c’est qu’il est d’abord celui de deux êtres profondément enracinés dans l’exigence de vivre au sommet de soi-même et dans la poésie qui y contribue. Le cheminement du dialogue, s’il ne conduit pas à une « guérison » de celui qui doute toujours et désespère souvent, semble au moins conduire à un soulagement, ne serait-ce que celui d’avoir été entendu, accompagné, compris. Et celle qui a entendu, accompagné, a elle aussi compris l’autre, puisé dans la souffrance de celui-ci la force de graver sa propre vision de la vie.

Le titre « Correspondances » est donc aussi à interpréter comme la rare rencontre élective et fusionnelle de deux intériorités, de deux êtres qui, tout en divergeant, s’accordent parce qu’ils puisent finalement à la même source : celle de la poésie qui, obscure ou lumineuse, nous soulève, nous bouleverse.

Ainsi Marie-Josée Christien n’écrit-elle pas un paradoxe quand elle conclut l’un de ses textes par

tu m’éclaires

d’un poème

où s’écrit le mien

Les deux derniers poèmes du recueil sont d’ailleurs un hommage à la poésie, à la poévie :

D’une voix diaphane et ardente

Un par un fraternels

Nous écrivons le livre

Le chant qui nous fonde

Et qui vient seul au monde

(Guy Allix)

Ce que j’écris

est-ce que je suis

de mieux

(Marie-Josée Christien)

Je laisse le dernier mot à l’écriture limpide de Marie-Josée Christien avant de signaler que « Correspondances » inaugure, aux Editions Sauvages une collection « Dialogue » dans laquelle trois recueils de même inspiration sont annoncés.

Pour en savoir plus sur ces deux poètes qui font beaucoup pour la poésie des autres, on peut consulter leurs sites internet :

- http://mariejoseechristien.monsite-orange.fr

- http://guyallix.art.officelive.com

 

 

Jean-François Mathé, revue Friches N° 107

 

 

 

 

 

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Guy Allix, Chemin du clos Ferdo, 14340 Formentin

Ou à l’ordre de  Marie-Josée Christien  et à expédier à :

Marie-Josée Christien 7 allée Nathalie Lemel, 29000 Quimper

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