Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Guy Allix, poète
Guy Allix, poète
Pages
28 juin 2024

Ma France !

"Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige" Jean Ferrat

Je serai bref, donnant simplement la parole à un chanteur-poète, Jean Ferrat, qui chante la vraie France, celle de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Celle de ces trois mots lumineux, même s'ils n'ont pas souvent été respectés : Liberté, Egalité, Fraternité ! Celle de Hugo et de ses Misérables, oui ! Celle d'Eluard et de tant d'autres poètes. Cette France aussi de ceux et celles, venus si nombreux d'un ailleurs, pour enrichir de leur génie ce pays : la France des artistes et philosophes, la France des savants. L'enrichir aussi de leur travail : la France des travailleurs et travailleuses, la France des militants pour les droits humains, la France de la commune. L'enrichir aussi de leur sang versé : la France des Résistants.  La France de Missak et de Mélinée et de leurs compagnons  assassinés par la barbarie nazie ! La France de toutes les couleurs de la liberté !

Cette France que des usurpateurs viennent piétiner aujourd'hui comme les nazis l'ont fait car, oui, ils viennent piétiner les valeurs qui la fondent. Ils disent aimer la France et ils ne font que la haïr. Des usurpateurs qui ont, certes, été bien aidés par des décennies de démission politique, de puantes magouilles et de mépris du peuple de France. 

Et aujourd'hui par un triste sire tout aussi usurpateur, un gamin mégalomane que l'on n'aurait jamais dû laisser jouer, au-dessus d'un baril de poudre, avec des allumettes !

Et n'oublions pas : on a déjà essayé la France de la honte à genoux devant la barbarie. 

NON ! 

NO PASARÁN !

 

Ma France

Jean Ferrat

De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
 
 
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
 
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
 
 
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
 
 
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
 
 
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
 
 
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
 
 
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
 
"Ma France" de Jean Ferrat
 
La lettre de Missak à Mélinée
 
 
Commentaires
Guy Allix, poète
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 72 779